ÉGISENROC cherche toujours la liste des travaux qui vont “sauver l’église”.
Or, des membres de l’association « Tous unis… » se souviennent d’avoir suivi une visite guidée de notre église,
commentée par un de nos concitoyens, Monsieur Antoine GOUVEIA.
« Je décris ce que je constate, rien d’autre ! »
J’ai lu avec attention le rapport de l’expert [Michaël PIERRON, pour GROUPAMA MEDITERRANEE].
Sa conclusion est très claire : les dommages sont antérieurs au sinistre déclaré.
Les remarques et analyses faites sur les différentes fissures sont exactes à l’epsilon près. En effet :
- De nombreuses fissures sont dues à du tassement différentiel qui peut avoir plusieurs origines : fondations hétérogènes, argiles hydro gonflantes, présence d’eau au pied des murs (absence d’exutoires des eaux de pluie).
- Des fissures sont dues au mode constructif : bâtiment ou extension de bâtisse accolés sans joint de dilatation.
- Faïençage de certains enduits : les fortes chaleurs peuvent causer ces lézardes mais aussi les enduits ciments faits à tort sur les ouvrages en pierre. Ces enduits empêchent les murs de respirer (on peut parfois voir des traces sur les murs sous forme d’efflorescence, salpêtre…).
- Les fissures dans les voûtes sont dues au retrait des matériaux (bacula et plâtre) causé par la variation des températures été/hiver très élevée ou aussi à une trop faible épaisseur de l’enduit plâtre.
Le plénum[1] est vide il n’est ni isolé ni ventilé.
Les variations de température importantes auxquelles il est soumis causent ces faïençages sur le plâtre.
Un seul bémol, concernant le rapport : désordre N°17 transept Nord.
L’expert dit, je cite : « l’effondrement de l’élément décoratif est dû à l’état dégradé de l’église et au mauvais état du lattis ».
Pour moi, rien ne dit que le bacula[2] est en mauvais état.
Pour en avoir la certitude il faudrait explorer au-delà.
La partie visible se trouvant derrière l’élément décoratif, qui est nu de plâtre, semble saine.
Monter un échafaudage permettrait d’inspecter et de comprendre ce qui a provoqué le décollement de l’élément décoratif.
La cause est peut-être un simple décollement du plâtre du bacula qui maintenait l’élément décoratif.
Ouvrir l’église, en plus de faire plaisir aux fidèles, permettrait de ventiler l’édifice et lui ferait beaucoup de bien.
Bon courage dans votre lutte !
Bien à vous,
A. Gouveia
P.S. Lors de ma visite de l’église l’été dernier, avec Mme Pons et 3 autres personnes, j’ai vu et fait remarquer que le chapiteau était en bois. Je leur ai montré les parties ou on distinguait très clairement les plis du bois.
Alors que des militantes de « Tous unis pour sauver l’église… » tenaient permanence place du Foyer pour recueillir adhésions et cotisations, Monsieur Antoine GOUVEIA, un des « nouveaux arrivants », comme on les désigne par ici, s’est renseigné et a cotisé, puis ayant décliné quelques compétences autour du patrimoine bâti et sa passion pour “les vieilles pierres”, a demandé à voir de ses yeux l’état de cette « église en péril ».
Plusieurs des membres du bureau de « Tous unis pour sauver l’église… » ont fait avec lui, une visite strictement technique, le 30 août 2024.
Les échanges se sont prolongés en distanciel, dans l’attente d’un prochain séjour à St-André.
Très intéressés par son point de vue, des bénévoles de ÉGLISENROC lui ont demandé d’écrire quelques mots de lui :
« J’ai proposé de jeter un œil sur l’église que, en qualité de nouvel habitant, je ne connaissais pas. J’ai donné un premier avis…
-> J’ai été relancé par téléphone à mon retour en région parisienne. J’ai accepté de recevoir et de lire le rapport d’expertise de Groupama dans le but d’aider les personnes de l’association à décrypter les informations techniques qu’elles avaient du mal à comprendre. Et c’est bien dans ce cadre que j’ai écrit le mail du 18 septembre 2024 [NDRL: ci-contre] où j’explique que de façon générale les fissures présentes sur un bâtiment peuvent avoir différentes causes. Notre église n’échappe pas à la règle. J’ai, par ailleurs et avant toute chose, écrit que j’étais d’accord “à l’epsilon près” avec le rapport de l’expert. Je n’ai pas contesté l’expert, j’ai expliqué certaines choses.
-> Depuis le début, mon approche se veut pédagogique et bienveillante. Je mets mes connaissances au service de la communauté sans aucun but polémique.
->J’ai travaillé 30 ans dans le groupe VINCI en qualité de Responsable de la Production dans le secteur “grands projets ouvrages fonctionnels” (tous types de bâtiments, neufs ou anciens, complexes, à haute technicité, recevant du public…). Certains de ces projets relevaient de la réhabilitation lourde sur un ou plusieurs immeubles classés du 18ème siècle (Paris, Place Vendôme et rues adjacentes). »
Si la présentation de cet article donnait au visiteur une image de l’auteur différente de ses intentions et venait à laisser entendre qu’il mettrait en cause le travail de l’expert, nous insistons pour rappeler qu’il dit exactement l’inverse : il répond à des demandes venant de l’association « Tous unis pour sauver l’église… ».
Toute autre interprétation rendant ce texte polémique donnerait une fausse image de l’auteur et de ses intentions.
Bon… Peut-être pas la caquette d’un expert mais nous, on écoute et on observe puis on se forge une opinion. Et vous, quel sort imaginez-vous pour ces chapiteaux ? Pourquoi ont-ils disparu tous les deux ? Commentez !

- Plénum. Vide (espace libre) entre le bacula (petites lames de bois) et tout autre ouvrage : plafond, mur, toiture.
- Lattis (ou bacula). Très répandus dans les demeures anciennes : de fines lames de bois clouées sur des solives et servant de support à une mince couche de plâtre.
Alors que de partout, sur les réseaux et ailleurs, on cherche des bénévoles… Et ici ?
Le point de vue des « amis de l’église » :
Évolution du langage ? Un bénévole n’est plus un benêt bardé uniquement de bonnes intentions. Actuellement, avec la réduction du temps de travail et l’arrivée de retraités pleins de vie, les bénévoles n’ont rien perdu de leurs compétences professionnelles. Simplement, ils apportent spontanément leur concours sans rémunération.
Amis de l’église, nous considérons comme « dignes de foi », les avis qui confortent nos observations ou les affinent ; c’est le cas de l’expertise Groupama et du constat rédigé par M. Antoine GOUVEIA.
Merci aux bénévoles qui ont recueilli son adhésion, qui lui ont ouvert notre église, qui ont communiqué son constat… en toute transparence.
Une logique implacable :
Soit l’église y compris son clocher, menacent de s’effondrer et on interdit l’accès non seulement à l’église mais aussi à tout son pourtour sans aucune exception ;
Soit l’église peut être ouverte pour certaines occasion et alors… elle ne peut pas être décrétée dangereuse.