Acte 01 : Chapiteau décapité… Au secours ! Au secours, qui ?

Pauvre colonne, tu perds la tête !
Mais la faute à qui… à quoi ?
La sècheresse est seule coupable, c’est sûr !

La commune de St-André-de-Roquelongue a subi au cours des années précédentes tantôt des pluies diluviennes tantôt de grandes sècheresses, avec chaque fois un arrêté de catastrophe naturelle.
Ainsi, le propriétaire d’une petite maison, bien située au centre du village, a vu ses murs notoirement lézardés, ses sols soulevés et ses plafonds décrochés… Après expertise du bien, l’assureur en est convenu : la cause est dans le sol argilo-calcaire qui subit des mouvements de retraits et gonflements (RGA).
Ce sinistre est assuré au titre des catastrophes naturelles.
Alors, pourquoi pas l’église où la paroissienne de garde vient de découvrir un décor chancelant ?
En « bon père de famille », le maire prend des mesures conservatoires :

  • Il envoie les municipaux pour étayer la tête chancelante ;
  • Il prend un arrêté de fermeture de l’église ;
  • Il en fait changer les serrures et fermer l’édifice.

Et il enclenche la mécanique de l’assurance municipale qui mandate… un expert !

Le point de vue des « amis de l’église » : autrefois, c’est-à-dire du temps où il y avait une paroisse (et donc un curé, au moins) par village, c’était le curé qui gardait « son église ». Il ouvrait les portes le matin pour dire sa messe et les fermait le soir, ses complies dites. Dans les années 70 les séminaires se sont vidés, les prêtres se sont raréfiés et les cures déshabitées. Le curé était affecté à une église et en gardait les clés.
Puis, plus de curé… il a fallu trouver un gardien des clés, et souvent c’était une gardienne, bénévole pour ce travail. C’est donc, selon les sources d’ÉGLISENROC, la gardienne des clés qui a découvert le sinistre : un chapiteau chancelant. Que faire ?

Alors, bon réflexe ou pas, c’était sans doute le plus spontané et le plus normal :
« Monsieur le Maire, vite… au secours ! ». Et c’est là que commence toute une histoire… secrète.
« L’église est fermée, un dossier est ouvert ! »

3 réponses à “Acte 01 : Chapiteau décapité… Au secours ! Au secours, qui ?”

  1. Avatar de Cathar SIX
    Cathar SIX

    On dirait que la cause de ce “désordre” ne doit pas être recherchée sous les murs, car une simple observation de cette photo laisse “pencher” vers une cause située en toiture (infiltration d’eau pluviale) ou en charpente (moisissure, xylophages…). Monsieur le Maire a dit très fort “je ne suis pas expert !”. Cette précision était inutile, car il n’est pas besoin d’être un spécialiste de l’étayage pour constater qu’à l’évidence la planche placée sur la colonne de gauche ne sert strictement à rien : sur le marbre, ça glisse ou ça dérape !

  2. Avatar de Anysokoma
    Anysokoma

    Belle page qui montre bien l’origine du “sinistre”.
    Ne suffisait il pas d’un peu de bon sens, de quelques compétences et de beaucoup de courage ?

    1. Avatar de Cathar SIX
      Cathar SIX

      Du bon sens ? Ça devient rare. Mais quand même un peu de matériel pour aller voir sur le toit s’il n’y aurait ps des tuiles cassées ou déplacées. Du courage oui, pour lancer un appel à volontaires parmi les habitants. En plus, s’agissant de l’intérieur de l’église, le comité (ou conseil) paroissial et le curé doivent être alertés et écoutés. Cela s’est-il fait ?